Nellick est un berger suisse qui vient d’être embauché par BZH Qualité dans le Finistère.
Son travail : détecter la présence de mérule dans les murs.

Avant d’être opérationnel, le berger blanc Nellick a reçu deux ans de dressage intensif.
Cette femelle renifleuse de mérule vient de rejoindre une entreprise spécialisée dans le traitement de la mérule, les problèmes d’humidité et l’isolation, basée à Quimper et Saint-Evarzec dans le Finistère.

Après un petit passage dans les bureaux pour dire bonjour aux techniciens et à la secrétaire, elle revêt sa tenue de travail : un harnais et des petits chaussons de protection pour ne pas se blesser les pattes. Sa mission : détecter le champignon lignivore.
Quel est l’intérêt pour l’entreprise d’utiliser un animal pour cette tâche ? « Le chien repère la présence de la mérule cachée dans les sols, les murs et que nous ne pouvons pas voir. Elle nous évite de casser plus qu’il ne faut pour trouver la zone infectée et permet de bien la délimiter pour pouvoir établir un devis approprié pour le traitement. »

Lors de ses interventions, Nellick est équipée d’un harnais. « C’est le signe qu’elle va travailler. » Son bleu de travail en quelque sorte. Elle porte aussi des petites chaussures pour éviter d’abîmer l’environnement de ses clients. Car quand Nellick veut montrer qu’elle a trouvé, elle gratte ! Comme on peut le voir dans cette vidéo :
« Grâce à Nellick nous n’avons plus besoin de faire des sondages destructifs. Nous sommes sûrs à 100 %. Elle est capable de détecter un tout début de contamination et marque l’endroit en grattant, avance Mickaël Godet. Elle est même dressée au travail en hauteur. »

C’est en lisant un livre en anglais qu’Arnaud Coudray a découvert l’existence des sniffer dogs (chiens renifleurs, en français), au Canada. Des chiens entraînés à utiliser leurs sens pour détecter des substances.

La Bretagne, comme le Nord Pas-de-Calais, est particulièrement touchée par les Mérules. Dans le Finistère, près de 75 % des communes sont infestées par le champignon qui dévore les maisons. Jusqu’à présent six communes du Finistère étaient inscrites en zone d’exposition au risque mérule : Châteaulin, Douarnenez, Elliant, Morlaix, Quimper et Saint-Martin-des-Champs. Un nouvel arrêté vient d’ajouter une vingtaine de communes du Finistère.

Source : Ouest-France et Actu.fr